#prayforparis

181115

Difficile de passer au travers de cette terrible actualité. Pour ma part je suis restée scotchée longtemps devant la TV, passant de l’incrédulité à la consternation, de l’incompréhension à la tristesse, de la peur à la colère. Je me suis gavée jusqu’à l’indigestion d’informations. Je me suis réveillée chaque matin depuis vendredi comme après une rupture : j’ouvre les yeux et puis après une seconde mon cerveau se connecte et je réalise avec tristesse que oui, c’est bien arrivé, je n’ai pas fait de cauchemar. En tous cas pas dans mon sommeil.

Je ne sais pas faire de jolis dessins percutants comme ceux qu’on peut voir circuler, notamment ceux de Joann Sfar, de Louison et de Jean Jullien (la tour Eiffel/signe de paix que j’ai intégrée ici). J’aimerais bien mais je n’y arrive pas, j’ai été confrontée au même blocage après le drame de Charlie Hebdo. Je ne sais pas pourquoi.

Depuis vendredi j’ai donc vu, entendu et ressenti beaucoup de choses. Et aujourd’hui, c’est la colère qui reste. C’est super d’allumer des bougies, de se rassembler, de se tenir par la main et de rester debout, je n’ai rien contre ça bien au contraire. C’est bien joli de nous mettre sous état d’urgence, de lancer de nouvelles idées et directives, mais on voit ce que ça a donné tout ça! Moi, je veux du concret.

Et en l’occurrence, j’ai une question : quand est-ce qu’on va se décider à leur botter le cul à ces connards?!